Première article sur le hackathon NDC, qui s’est déroulé il y a une semaine à Berlin. Vous aurez l’occasion de découvrir cet événement via deux angles : celui du designer et celui du développeur. Aujourd’hui, c’est Dany, UX/UI Designer chez Adfab qui partage son expérience.
Le week-end dernier nous avons participé au NDCHack à Berlin. Nous étions une équipe de quatre : Jeremy en PO, Riad et Grégory en développement, quant à moi, Dany, j’étais chargé de la conception et de l’UI.
NDC, qu’est ce que c’est ?
IATA a développé une API, NDC, qui permet de centraliser toutes les données des voyageurs (destinations, fréquences de vol…) et d’établir un profil par voyage. L’objectif du hackathon était d’utiliser ces données pour améliorer l’expérience des voyageurs d’affaire.
Le concept : Ü
Dans le cadre de ce hackathon, nous avons décidé de nous focaliser sur l’expérience du voyageur et de son “happiness”.
Nous voulions grâce aux datas recueillies, offrir aux travelers (voyageurs d’affaire) de meilleures conditions de séjour lors de leurs va-et-vient.
Le travel agent, via un indice d’happiness, peut vérifier si les employés sont heureux ou non lors de leur voyage. Il peut en conséquence proposer des rewards lorsqu’il sent que les conditions de vol ou de séjour se dégradent.
Par exemple, si son avion est retardé, le travel agent est directement averti et peut lui proposer un espace lounge afin qu’il puisse se reposer et se restaurer.
La problématique des voyageurs d’affaires étant leur rétention au sein des entreprises. Il fallait créer un outil qui améliore à la fois le travail des agents de voyage et les conditions des employés. Nous avons ainsi réalisé une application desktop qui regroupe toutes les datas du voyageur pour le travel agent, couplée à une application mobile pour le traveler afin de faciliter l’échange d’informations.
Pourquoi Ü ? Pour you : toi, vous, moi. Ü c’est l’assurance d’avoir un voyage qui redonne le sourire.
Conception du traveler journey
Appréhender et comprendre les enjeux de NDC ne fut pas simple. L’aide précieuse de @AurelieKrau nous a rapidement permis d’en saisir les tenants et aboutissants. Dès lors que nous avions l’idée en tête, nous avons définis rapidement deux personae type : le traveler et le traveler agent pour révéler les différents points de frictions lors de l’accomplissement de leurs tâches.
Ainsi, nous avons pu nous mettre à la place des utilisateurs, afin de déterminer les users jouneys, ie une map qui décrit le parcours et l’ensemble de leurs interactions.
De ce travail, nous avons remarqué que le traveler avait une certaine appréhension à l’idée de partir vers une destination inconnue, et qu’il manquait de « soutien » de la part de son employeur.
Le traveler agent quant à lui manque de visibilité sur les travelers; il n’a pas de retour positif ou négatif sur les séjours, et ne peut en conséquence pas améliorer ses propositions de séjour.
De ce constat, nous avons travaillé sur l’idée de gamification, de donner un aspect ludique au voyage d’affaire.
Le traveler est récompensé lorsque qu’il voyage beaucoup et lorsqu’il partage avec ses collègues les bons plans de la ville de destination.
Son travel agent lui, à travers le Ü meter, peut examiner l’état d’happiness du traveler pour améliorer au mieux son expérience.
Design d’interface
J’ai tout d’abord réalisé un cahier de tendances présentant la ligne directrice vers laquelle nous nous dirigions. Je me suis ainsi imprégné de l’univers du voyage pour adapter l’interface à une situation de mobilité.
L’utilisation d’une typographie percutante (Azo), couplée à deux coloris (bleu et jaune) assumés et un design épuré.
J’ai ensuite injecté au mieux ces partis pris tout au long du parcours afin de renforcer l’idée de simplicité, de connivence et de ré-assurance.
L’aspect gamification est visible en filigrane tout au long de la navigation, sans l’emporter sur le fonctionnel.
Mes impressions sur le hackathon
Une organisation au top (merci BeMyApp), malgré un sujet assez pointu, nous avons réussi à concevoir un produit plus ou moins abouti.
Si c’était à refaire ? Je le referai sans hésitation, mais je me concentrerai sur 2 ou 3 fonctionnalités clés.
Ce que j’ai appris ? Se garder du temps pour finaliser la présentation orale, plutôt que de terminer à tout prix.