Comme Jérémy vous en a parlé, le WE du hackathon Hack’n Fly fut pour le moins animé. Une équipe de choc (the A Team ?) parée à relever tous les défis. Mais je ne m’appesantirais pas sur la partie fonctionnelle que Jérémy a détaillé dans les grandes largeurs. Non ce qui m’intéresse particulièrement, c’est la techno, le gras, le lourd, le velu (copyright Gregory Besson). Et du velu, il y en avait, à base de nouveau devices, d’API en veux-tu en voilà, de nouveaux usages.
Quelles techno pour quels usages ?
Les thématiques imposées étaient suffisamment larges pour imaginer énormément de choses, mais surtout les technologies étaient au rendez-vous :
- beacons
- iWatch / moto360
- raspberry
- opendata
- api rest / json métiers pour les aéroports de Paris / Amsterdam
- api sms / notification
- solutions cloud (Azure)
- etc…
- et bien sûr tout ce qu’on avait apporté
Bref un panel très très vaste d’outils et tout ce qu’il faut que pour embryonner ce que la plupart des futurologues prévoient pour les aéroports . Ce qui était toutefois très amusant, c’est qu’une techno pouvait adresser de multiples problèmes à la fois. Par exemple, certains concurrents ont utilisé les beacons comme moyen de géolocalisation et d’autres comme moyen de comptage (à l’embarquement par exemple) ou encore de point de présence pour placer des produits / publicités adéquates. Quant aux données des aéroports, elles n’ont été que peu limitées, à l’exception des données sur le passager et son voyage, par exemple, a-t-il pris ou non son avion, a-t-il passé les contrôles police, pif et douane (attention à ne pas faire d’amalgames, vous risqueriez de froisser quelques susceptibilités 😉 ). Toutefois, ces données existent, mais sont difficilement accessibles (la CNIL veille). Qu’à cela ne tienne, il est possible de contourner avantageusement avec de la géolocalisation indoor ou bien des beacons, à la condition que le téléphone soit actif bien sûr.
A partir de là on peut imaginer des usages plus variés :
- plan interactif et aide à la circulation sur son téléphone avec de la géolocalisation indoor
- aide à l’enregistrement, par exemple, en remplacant des bornes interactives par son propre terminal mobile
- aide au PIF en automatisant certaines tâches liées à la biométrie : récupération des données de son propre passeport par NFC, photographie ; j’ai d’ailleurs fait récemment un voyage à l’étranger où des bornes étaient là pour vérifier ces mêmes données biométriques, ce qui représentait un gain de temps considérable pour les policiers
- faciliter les embarquements en repérant les retardataires toujours grâce à de la géoloc
- etc…
Qu’est ce qui va venir ?
Au terme du hackathon, une myriade d’applications ont émergé, allant du valet électronique au pèse bagage intégré à la valise, en passant par l’agenda synchronisé, la course aux trésors ou encore des réseaux sociaux de proximité à l’aéroport (pour peu il y aurait même pu y avoir un Tinder spécifique). Certaines sont mues par des startups, d’autres n’auront pas passé le cap du WE.
Ce qui est sûrement le plus étonnant avec les aéroports, c’est la quantité de données collectées, et l’écosystème d’application globalement assez pauvre en comparaison. Quand on voit l’essor du big data, il y a là clairement une carte à jouer.
Une autre techno qu’on aurait pu s’attendre à voir, c’est la réalité augmentée, non seulement via la caméra du smartphone, mais carrément à travers un casque. Nous avions bien apporté notre cardboard, mais avec la participation de Microsoft, on caressait l’espoir (vain ?) de pouvoir essayer les fameuses HoloLens, qui s’accorderaient définitivement bien avec l’environnement regorgeant d’information qu’est l’aéroport, tout en rendant la donnée accessible.
Bref ce fût une expérience enrichissante, qui nous a permis de mettre en exergue une chose que l’on avait déjà intégré implicitement : c’est l’équipe qui fait le job, non l’idée (qui non seulement n’est pas brevetable sur ce continent, mais que tout le monde peut avoir sous la douche) et encore moins un seul individu. Encore un grand merci à ceux qui étaient présents.